Fred et Benjamin - UTMG

Fred et Benjamin - UTMG

En quelques mots, pouvez-vous nous raconter en quoi consistait votre expédition ?

Fred : Quand on regarde la carte du massif du Mont-Blanc, on s’aperçoit qu’il y a une boucle logique qui se retrouve autour de la mer de glace.

Benjamin : Notre projet était donc de faire le tour de la mer de glace par tous ses sommets, en partant de Chamonix et en revenant par Chamonix sans prendre les remontées mécaniques, ce qui représente 55km que nous avons réalisé en 10 jours.

Comment prépare-t-on une expédition avec tant d’ascensions ? Et comment vous est venue l’idée de cette boucle à l’origine ?

Fred : C’est un truc que j’avais dans la tête depuis un bon moment. Suite au covid, j'ai décidé de réaliser une expédition à la maison plutôt qu'à l'étranger. Pour préparer tous ces up and downs, on a dû compiler, analyser et essayer de voir les grandes difficultés qu’on allait rencontrer grâce aux topos existants de la boucle.

Benjamin : Le but était aussi de réduire notre impact carbone sur nos activités. Nous voulions prouver que c’était possible de vivre une aventure de taille himalayenne juste dans notre jardin. Et puis au niveau de la préparation physique, nous y sommes un peu allés la fleur au fusil. On a un passif de haut niveau mais c’est quand même beaucoup de technique, beaucoup d’expérience, un peu talent et énormément de chance.

 

Crédit photo: Charley Radcliffe. @charley.radcliffe et Fred Degoulet @freddegoulet

 

 

Engagement, intensité et persévérance. En quoi c’est 3 qualités ont-elles été clés dans votre parcours ?

Fred : Engagement car nous étions tout le temps livrés à nous même. L’intensité du projet a été de pouvoir durer dans la longueur. En termes de persévérance, nous avons eu dix jours rudes donc il faut savoir garder la motivation dès le premier jour.

Benjamin : Engagement car dans les Alpes, on est habitué à des voyages de 3 ou 4 jours maximum. Intensité car ce sont 7h à 14h d’effort par jour en moyenne. Et sur nos temps libres, se filmer pour le film donc ça ne s’arrêtais jamais. Pour ce qui était de la persévérance, nous avons rencontré des zones avec du rocher très pourri, donc beaucoup de risque d’arracher une prise et partir avec.

Qu’est-ce que les lunettes Vuarnet vous ont apporté pendant votre ascension ?

Fred : Je suis extrêmement heureux de porter des Vuarnet parce que j’ai les yeux extrêmement fragiles et il n’y a que les verres minéraux qui peuvent suffisament les protéger. Nous sommes partis avec les ICE 1811 avec le verre en catégorie 4 (les verres Eclipse).
Pour l’anecdote, Benjamin ne savait pas que les branches de ses ICE étaient réglables pendant un moment…
Il me disait « Je perds mes lunettes, je perds mes lunettes je perds mes lunettes !»
Je lui ai dit « Mais vas-y tord les branches ! »
Il m’a dit « Pourquoi elle se tordent ? »
(Rires)
Je lui ai dit « Bah si regarde » et je les ai tordus dans l’autre sens…
Donc au bout de quelque jour du projet il a enfin pu mettre ses lunettes correctement sur son nez (rire). Ça nous a bien fait rire.

Benjamin : Pour ma part, les lunettes Vuarnet m’ont apporté une grande protection, c’est la première fois que j’ai des verres d’une aussi grande qualité… Il y a peine 2 mois quand j’ai reçu les lunettes, je les ai essayés dans mon jardin et je me suis dit que je voyais enfin en HD tandis que dans la réalité, je vois en 1080 (Rires).
Nous avons été dans des endroit très poussiéreux. Si nous avions des verres en plastique, nous les aurions rayé en les essuyant.

 

Crédit photo: Charley Radcliffe. @charley.radcliffe et Fred Degoulet @freddegoulet

 

 

Quelle a été votre première pensée lorsque vous avez atteint le dernier sommet, et quelle était votre plus grande peur avant la réalisation du projet ?

Fred : Lorsque l’on a atteint le dernier sommet, c’est un soulagement physique et mental immédiat qui s’opère dans la tête. Nous venions d’accomplir ce que l’on préparait depuis deux ans. Ma plus grande peur était la météo. Nous avons eu un bon créneau, on est redescendu avant que la montagne ne soit trop sèche et dangereuse.

Benjamin : Arrivés au dernier sommet, notre première pensée a qu’il fallait redescendre à Chamonix avec des genoux et des pieds très douloureux. Nous avions en fait juste envie de rentrer à la maison tellement l’effort physique et mental était intense. Une de mes plus grandes peurs était la qualité de la roche. 9 jours dans nos conditions sans une blessure, pour moi ça relève du miracle.

En termes de logistique, que retrouve-t-on dans votre sac pour une expédition d’une telle ampleur ?

Fred : Pas mal de denrées, une tente, un tout petit duvet, des couches supplémentaires, une doudoune synthétique, de gros gants, le réchaud et des barres de céréale, un brin de corde de 50 m, et une toute petite pharmacie. On avait choisi de ne pas être en autonomie totale en amont du tour donc on a déposé de la nourriture sur le parcours en amont avec l’équipe de tournage.

Benjamin : Évidemment plusieurs paires de lunettes Vuarnet car perdre ses lunettes à cette altitude, c’est une ophtalmie en moins d’une demi-journée. On avait choisi les ICE 1811 Large avec les coques de protection sur les côtés.

 

Crédit photo: Fred Degoulet @freddegoulet