"Jules": Le nouveau film de Mathis Decroux, Portrait de Jules Socié
"Jules": Le nouveau film de Mathis Decroux, Portrait de Jules Socié
"Jules": Le nouveau film de Mathis Decroux, Portrait de Jules Socié

Comment vous est venue l'idée de réaliser ce film ? Et que représente-t-il pour vous deux ?

Mathis : Jules est mon cousin et il a toujours eu un niveau de ski solide, et cela depuis tout petit. De mon côté, j’ai évolué dans la production d’images, et j'ai eu envie de mettre en avant sa pratique en réalisant un court-métrage portrait. En plus de partager de jolis moments là-haut, ça m’a fait progresser dans la prise d’images en haute montagne. Je pense aussi que ça a permis à Jules de mettre des mots sur sa passion et sur ce qui le pousse à aller dépasser ses limites là-haut, dans des pentes exposées à plus de 50°.

Jules : À la base, c’est une idée de Mathis. Après avoir fait un projet similaire avec un parapentiste, il avait envie de réaliser un portrait sur un skieur, et vu que nous sommes cousins, il m'a contacté pour que nous fassions ça ensemble. Moi de mon côté, j’ai juste amené le ski que j’aime faire, et comment je le vois. Pour moi, ce film, c’est un projet fait en famille, sans trop se prendre la tête, avec des moments en montagne qui nous ont rapprochés.

Mathis, peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton métier ?

Mathis : Je suis réalisateur et photographe spécialisé dans les sports de montagne. En d'autres termes, j’aime marcher, courir, glisser en montagne avec une caméra dans la main. Diplômé ingénieur il y a 3 ans, j’ai poursuivi ma passion pour l’image et le sport et j’en ai fait un métier. J’ai toujours rêvé d’être athlète de haut niveau, d’avoir des sponsors, et aujourd’hui, je suis passé de l’autre côté de la caméra : je collabore avec des athlètes et de grandes marques de l’outdoor pour mettre en image leurs histoires.

Jules, peux-tu nous expliquer pourquoi, aujourd’hui, tu choisis de t’orienter vers le ski de montagne/ freeride ?

Jules : J’ai pendant longtemps fréquenté les stades de ski et les piquets. Quand j’ai arrêté la compétition, je voulais vraiment passer à autre chose, du coup je me suis mis à faire du freeride à la maison (Flaine). Et un jour, mon père m’a emmené à Chamonix, dans le bassin d’Argentière. Il m’a montré ce qu’est la haute montagne et la pente raide. Depuis ce jour, je peux dire que j’ai vraiment trouvé ce qui m’anime le plus : des grandes montagnes, à plus ou moins « haute altitude », la verticalité et la sensation de gravité que peut procurer ce genre de descente, et la découverte de nouveaux massifs reculés.

Comment choisissez-vous vos partenaires d’expédition et qu’est-ce qui fait une équipe efficace ?

Mathis : Ces personnes sont aussi à l’aise que moi dans ce milieu, voire plus à l’aise dans le cas des athlètes. Ce sont aussi des personnes en qui je peux avoir confiance et je sais que l’on peut se soutenir en cas d’incident. Il est également essentiel de bien s’entendre avec eux, cela rend le voyage plus enivrant avec de jolis souvenirs à la clé.

Jules : Mes partenaires d’expédition sont des personnes qui ont la même motivation que moi pour commencer, le but d’une descente ou d’un sommet, et qui partagent plus ou moins la même vision. Ensuite, c’est quand même la plupart du temps des copains, des potes avec qui tu te marres et avec qui tu aimes passer du temps. Si tu réunis la plupart de ces critères, je pense que ça en fait une équipe efficace.

Comment gérez-vous, chacun, les risques en haute montagne, et quelles sont vos priorités en matière de sécurité ?

Mathis : En haute montagne, les risques sont omniprésents, et même si l'on est à l’aise et que l’on a bien analysé les conditions, il y a toujours une part d’aléatoire et d’instinct. Quand je fais de l’image là-haut, j’essaie de garder une marge et d’être à 90% de mes capacités, pour conserver les 10% en cas d'incident et pouvoir me concentrer sur ma caméra ou mon drone. Parfois, les meilleures images demandent une certaine prise de risque, et c’est ce que je trouve passionnant dans ce métier. Mais la priorité reste la sécurité, et il faut parfois renoncer pour redescendre intact.

Jules : On est souvent en montagne à observer les conditions évoluer, du coup c’est surtout une histoire de ressenti sur le terrain. On analyse les différents bulletins et la météo les jours précédents, et on se dit « tiens, ça peut être bon ici, là-bas ce sera trop chargé, là ce sera croûté... ». Suivant les périodes et les orientations, on part plus ou moins tôt pour éviter les chutes de pierres et les avalanches de purges, etc. Je n’ai pas vraiment de priorités en matière de sécurité, c'est plutôt un aspect général où tout est pris en compte, où l'on pèse le pour et le contre. Il y a certaines journées où l’acceptation du risque sera plus élevée que d’autres jours, suivant la nuit que tu as passée, la motivation de l’itinéraire ou plein d'autres facteurs.

Vous êtes souvent confronté à des situations dangereuses, parfois même à l’étranger. Comment cela affecte-t-il vos proches ?

Mathis : Avec le temps, mes proches sont devenus familiers avec ma pratique et mes projets. Évidemment, ils ont toujours une pointe de stress quand ils me voient partir pour quelques jours voire plusieurs semaines. J’essaie de garder le contact quand le réseau le permet et de donner des nouvelles le plus possible. Ils savent que je ne prends pas de risques inconsidérés et qu’une fois de retour à la maison, j’aurai de belles images à leur montrer et des histoires palpitantes à raconter.

Jules : Mes proches connaissent les risques, et ils me font confiance. Ils me demandent de donner des nouvelles dès que je le peux. C’est sûr que c’est stressant pour eux, mais ils savent que je ne suis pas une tête brûlée et que mes risques sont calculés.

Qu’est-ce que les masques et lunettes Vuarnet vous ont apportés dans vos pratiques Outdoor ?

Mathis : La marque a toujours été avant-gardiste dans les designs qu’elle propose, et ils m’accompagnent dans la vie de tous les jours, que je sois en ville, devant mon ordinateur ou au sommet d’une montagne. La haute montagne est un environnement hostile pour le corps et pour la rétine. Les optiques Vuarnet me permettent de pratiquer et de capturer ces lieux sans me soucier de l’impact de la lumière sur ma vision. Ainsi, je me concentre sur l’essentiel : profiter du moment présent, et le mettre en images.

Jules : Dans la vie de tous les jours, au plus haut sommet alpin ou même du monde, Vuarnet a apporté un confort pour mes yeux, avec des masques et des lunettes qui tiennent au visage et protègent de tous les rayons du soleil. Une marque française avec un savoir-faire de longue date.